Retour sur la slam&jam ethnomusiKa

Un billet de Jonathan Chambon:

Je ne savais pas vraiment à quoi m’attendre en arrivant à cette soirée Slam & Jam. Auparavant déçu par une trop importante médiatisation de Grand Corps Malade, pour moi, le slam devait ressembler à cela. Une mélodie plutôt monotone, des paroles, il est vrai, assez poétiques, mais peu recherchées malgré les métaphores… Voilà à quoi je pensais assister ce soir, et je ne m’attendais pas spécialement à apprécier. Mais, une fois qu’on était rentré dans la salle, les musiciens semblaient tellement emportés par ce qu’ils jouaient, que l’on n’avait qu’une envie : écouter. Mes oreilles ont pris le relais de mon appréhension…

Puis a commencé la déclamation des slammeurs, certains amateurs, d’autres plus connaisseurs. Le public a alors ressenti le cœur que les auteurs avaient mis dans leurs œuvres. Ces derniers, les uns après les autres, accompagnés par les musiciens, nous récitèrent leur textes, tous très différents. On pouvait ressentir les interactions entre les gestes mélodiques, tantôt énergiques, tantôt mélancoliques, parfois admiratifs, mais souvent profonds, et les poètes, poussés par les formations instrumentales à nous dévoiler leurs secrets à travers leurs phrases. Peut-être était-ce là ce qui m’a touché, une implication sincère de la part des participants, on se sentait entre amis.

L’ambiance était telle, que la pause ne fut prise par personne : malgré un entracte prévu pendant quelque minutes, le temps de prendre un verre, les musiciens ne semblaient pas vouloir s’arrêter. Puis lorsque les musiciens décidèrent finalement d’un break, une représentation inopinée de hip-hop claquette débuta, avant de repartir pour une dernière heure de slam.

Bref, une bonne ambiance du début à la fin, des musiciens motivés et très impliqués, des textes profonds et personnels, une salle presque trop petite pour accueillir tout le monde, mais très chaleureuse et conviviale. Un petit air de jam entre copains, se réunissant dans une cave pour jouer de la musique sans complexe. C’est quelque chose que je n’avais pas vécu depuis longtemps, et que je suis content d’avoir retrouvé, ne serait-ce que pour un soir.

En définitive, une soirée qui m’a réconcilié avec le slam…
Jonathan Chambon

Pour en savoir plus sur la slam&jam#1:
slam&jam ethnomusiKa#1 par Grenadine Ambrée alias Amandine Bergère

Ce contenu a été publié dans Chroniques, Echanges et discussions. Vous pouvez le mettre en favoris avec ce permalien.

Laisser un commentaire